SFMG - Société Française de Médecine Générale

Mars 2023



François RAINERI a été Président de la SFMG de 2003 à 2006.
Il est actuellement responsable du Département Formation Continue
où il a entre autre développer la branche hypnose.

Quel est ton souvenir le plus marquant de la SFMG ?

Je me souviens très bien que la SFMG fut, au début des années 1990, la seule structure de médecine générale qui accepta de me recevoir en 1994 dans les locaux de l’Ecole Nationale Vétérinaire à Maisons Alfort pour y présenter lors de sa journée scientifique une étude multicentrique sur la pratique de l’hypnose médicale en cabinet de ville. Le plaisir de comprendre déjà et sans doute la curiosité d’entendre un confrère inconnu présenter un recueil de cas cliniques utilisant… la CISP. Outre des confrères fascinants j’y découvris le Dictionnaire des Résultats de Consultation : un vrai choc intellectuel, une restructuration quasi immédiate de « penser » son métier et la démarche intellectuelle qui le sous-tend.

Et ta présidence, comment s’est-elle déroulée ?

Dix ans plus tard, je compris que j’allais succéder à Olivier Kandel, comme président de la SFMG, quelques semaines avant l’AG élective. Nous étions tous embarqués dans cette aventure extraordinaire que fut le recueil de données médicales en continu pour élaborer un Observatoire de la Médecine générale accessible à tous.
La fonction de président contraint à répondre à nombres de sollicitations institutionnelles. Chacune d’entre elle démontre l’incapacité constitutionnelle voire idéologique de la haute fonction publique à simplement comprendre la notion de soins primaires.
Ces trois années passèrent comme dans un rêve.

Quelle anecdote en gardes-tu ?

Je me rappelle avoir été appelé à présenter à la demande du Commissariat au Plan la position de la SFMG sur « le médecin traitant et ses possibles évolutions ». Le jour venu, pour permettre à la vingtaine de représentants du Commissariat présents dans la salle de situer où se trouvait le problème, j’ai commencé notre présentation en posant la question suivante « Ceux et celles qui ont un médecin traitant, pouvez-vous lever la main svp ? » Aucune main ne s’est levée et je suis convaincu qu’elles ne se lèveraient pas plus aujourd’hui. Les décideurs ont un accès direct aux hospitaliers, même pour la «bobologie».

                                    François Raineri, avec quelques anciens présidents autour de notre doyen Gérard Véry.