CONCLUSION
Cette étude, inédite dans l’Eure, met en lumière des données essentielles sur la régulation médicale PDSA en nuit profonde. Dix motifs récurrents concentrent 70,27 % des appels, principalement l’état morbide non caractéristique, la toux et les diarrhées-vomissements, avec une variation saisonnière et un pic d’activité en décembre 2024. Les motifs d’appel varient selon l’âge, avec une prédominance des infections aiguës chez l’enfant et des affections chroniques chez l’adulte et la personne âgée. La majorité des appels, concernent des adultes jeunes ou des enfants, relèvent d’une urgence modérée (niveau 3-4) et donnent lieu à un simple conseil médical. Dans le contexte de l’introduction du SAS et de la régulation de l’accès aux urgences, le suivi de l’évolution du flux et des motifs d’appels permettrait de mesurer l’impact de ces réformes sur l’activité de la PDSA. Enfin, si la régulation par un médecin généraliste reste un outil efficace pour orienter les patients et limiter les recours injustifiés aux urgences, le caractère fréquemment bénin des appels pose la question de l’organisation actuelle de la régulation en nuit profonde. Une enquête qualitative auprès des médecins régulateurs pourrait permettre de mieux comprendre leur perception du dispositif et d’identifier des pistes d’optimisation adaptées aux besoins réels du terrain.
L’auteur ne signale aucun conflit d’intérêt avec le sujet.